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22 octobre 2010 5 22 /10 /octobre /2010 10:17

sosso-henry-delor-proviseur.JPGQui est l’homme qui préside aux destinées du Lycée du Nlonako à Nkongsamba 1er ?

Je suis M. SOSSO Henry Delor,  professeur de mathématique de formation. Je suis à la tête de cet établissement depuis trois ans et pour la petite histoire, avant le Lycée du Nlonako, je sortais du Lycée de Melong.

Quel changement avez-vous opéré depuis que vous êtes à la tête de cet établissement ?

Pour ce genre de questions, j’aurai souhaité que ceux qui vivent le changement répondent. Néanmoins, je peux souligner quelques faits majeurs. Quand j’arrivais ici, il n’y avait pas d’électricité. Le Lycée n’était pas électrifié, nous l’avons fait, nous avons crée une salle d’informatique qui est appréciée par les élèves. Nous avons appliqué la discipline et les résultats sont croissants, un certain temps sur le plan pédagogique, nous avons équipé d’avantage en matériels didactiques et même au niveau du matériel de reproduction tels que les imprimantes des ordinateurs, des photocopieuses etc.

Quels sont les défis majeurs ?

La grande préoccupation est d’abord l’élève. C’est de réussir à former les élèves donc la tête est bien pleine et bien faite. Les élèves qui ont l’amour de la patrie, qui respectent les aînés, qui seront aussi fils de la Nation. Nous souhaiterions avoir les meilleurs résultats  aux examens officiels; faire de notre Lycée la référence dans l’avenir.

Quelles sont  les stratégies que vous mettez en place pour améliorer les effectifs de votre Lycée ?

Nous recherchons un effectif de qualité. C’est vrai que la demande est très forte, mais nous faisons des efforts pour sélectionner lors des entrées pour ne pas recruter n’importe quel  type d'élève, et nous mettons notre travail en conformité avec les termes de chaque année, sur trois principaux points de travail : la discipline, la propreté et le travail.

Quel est le bilan de l’année scolaire 2009-2010 ?

Sur le plan disciplinaire, quand j’arrivais ici, nous avions un établissement qui était très difficile à gérer, la preuve était que l’on avait exclu 7 élèves avant la fin du premier  trimestre, en fin d’année, nous nous sommes séparés de 400 élèves; alors la sensibilisation, avec la participation de tout le personnel, les enseignants, les personnels administratifs. Nous avons conçu cette discipline qui aconduit àl'exclusion que d’un seul élève contrairement à l’année précédente, et nous nous sommes débarrassés de 140 élèves en fin d’année. Ce qui montre une nette amélioration de la discipline, au niveau de la ponctualité, le taux d’assiduité a largement progressé.

Sur le plan financier, le bilan a été satisfaisant. C’est vrai que nous avons eu des problèmes surtout avec le non payement à temps des contributions exigibles. Mais nous étions parfois obligés de mettre les enfants dehors pour recuprer certains frais, le déficit n’a pas été très élevé.

Sur le plan pédagogique, je suis satisfait du taux de couverture parce qu’il faut signaler que le personnel administratif était également à la tâche, parce que le proviseur que je suis avait 9 heures de cours par semaine. Je devrais en principe faire 432 heures de cours, mais compte tenu des multiples occupations, je n’ai pas pu atteindre les 100% que j’aurai souhaité. Sinon le taux de couverture était satisfaisant par rapport à celle de l’année passée, sur l’ensemble ce taux de couverture au niveau de l’enseignement s’est élevé à 80% et celui des programmes à 83,92%.

Est-ce qu’on peut avoir une note sur les effectifs pour le compte de l’année scolaire 2010-2011 ?

Oui, à ce jour, nous avons près de 1700 élèves par rapport à l’année passée ,où nous étions à 1600. Il y a donc eu  amélioration parce que très peu d’élèves ont été exclus par rapport à la première année marquant mon arrivée ici.

Pourtant,  tout à l’heure, vous attiriez l’attention des parents sur les frais dû. Il y a un gap qui est passé du 25 au double ?

Au début, les parents s’attendaient à payer 2 500 FCFA de frais d’informatique. Mais ce montant à la faveur du nouveau texte qui était mis à notre disposition, et avec l’accord du conseil  de l’établissement, est passé de 2500 FCFA à 5000 FCFA. Nous aurons également à évaluer notre nouveauté parce que, même les anciens contribuent, seul les nouveaux payent le carnet médical. Mais les anciens et nouveaux payent le carnet à 1000 FCFA.

Certaines personnes tapis dans l’ombre font état de ce que le Lycée du Nlonako a connu un manque de cours pendant la dernière année scolaire ?

On ne peut pas faire d’omelettes sans casser des œufs. Depuis que le Lycée du Nlonako existe, nous n’avons jamais connu de telles promotions sauf pour la première fois. Six promotions,  un directeur et cinq surveillant généraux. Et avec la mutation de quatre enseignants, nous avons connu huit départs malheureusement, tous n’ont pas été remplacés .Ceci nous a donc impliqué pour faire face à cette carence, à convoquer les parents pour les poser le problème afin qu’ils puissent trouver les solutions. Il fallait ajouter un peu d’argent pour payer les vacataires et recruter d’autres, mais l’administration c’est déjà mis au pas au point ou tout le personnel administratif est allé au-delà du quota réglementaire. Il est vrai que le proviseur avait deux classes, une Tle D  et une Tle A en mathématiques. Ce qui faisait 9 heures de cours , chacun des censeurs avaient au moins 15 heures  de cours. Pareil pour les surveillants généraux, et le surveillant d’appoint était appelé à dispenser des cours pour faire face à cette carence. Mais avant la fin de l’année, l’administration nous a prêté trois nouveaux professeurs et nous espérons qu’à la rentrée scolaire prochaine, nous aurons d’autres,  puis qu’il y a encore trois promus dans notre milieu.

De manière concrète, quelles motivations peuvent pouser les apprenants vers ce lycée ?

  L’élève doit être assidu et ponctuel parce que quand il est discipliné ,il arrive à aller aux cours. Ils est sûr d’avoir les cours et il doit se mettre au travail, il doit oublier la vie extérieure, c’est-à-dire, une certaine ballade comme ils le disent, se récréer ; il va se dire qu’il a neuf mois devant lui,  mais ces neuf mois, il faut qu’il le concentre  sur l'apprentissage des ses leçons, qu’il respecte les consignes qui sont données par l’administration, qu’il se mette au travail. 

Quel  message adressez-vous à l’endroit des parents, élèves et le corps des enseignants ?

Nous allons demander aux parents de payer les contributions, de nous aider à mieux encadrer ces  enfants, de suivre au quotidien le travail des enfants. Parce que nous avons remarqué que lorsque le parent arrive à s’acquitter des contributions de l’enfant , le reste n’est plus son problème. Nous leur demandons de participer à toutes les réunions qui seront convoquées par l’administration.

Aux élèves, nous leur demandons de savoir pourquoi ils sont à l’école, de se mettre au travail, de se discipliner et de respecter le règlement intérieur.

Quant aux enseignants, l'avenir  du Cameroun passe par ces enfants et ils ont la lourde tache d'encadrement des enfants, il  faudrait qu’ils préparent normalement les cours et qu’ils soient ensuites réguliers  à leur poste.

Le Lycée du Nlonako est-il  mieux indiqué pour la réussite des enfants ?   

Lorsque vous regardez le Lycée  du Manengouba, Bilingue, Technique. Ce sont des lycées en bordure de route, alors que le Lycée du Nlonako est à un kilomètre de la route. Le cadre est calme et propice au travail. La fausse petite note est cette route qu’il faut aménager parce qu’en saison des pluies, l’accès devient difficile. Personne ne peut monter avec une voiture, chacun est obligé de laisser sa voiture très loin et de continuer à pied.  Malgré ces difficultés, je pense néansmoins que le Lycée de Nlonako est le cadre idéal.

La barrière n’est-elle pas un handicap pour le lycée ?

Disons que la barrière est  indispensable pour un établissement. Mais en l’absence, il faut trouver  sa propre équation et jusqu’à lors, nous arrivons à nous en sortir malgré cet handicap.

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  • Sylvain Timamo est journaliste camerounais et depuis quelques années,il est éditeur du journal Scores 2000. Propriétaire du Magazine International Culturel et Touristique "Le Chasseur".
  • Sylvain Timamo est journaliste camerounais et depuis quelques années,il est éditeur du journal Scores 2000. Propriétaire du Magazine International Culturel et Touristique "Le Chasseur".

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