M Jean FOTSO, Président de la Ligue Départementale d'Athlétisme du Moungo
précise : "Notre rêve est de créer des vedettes"
A la
suite d’une réunion de synthèse présidée par Monsieur Emmanuel Ngollo Ngama, Délégué du Gouvernement auprès de la Commune Urbaine de Nkongsamba, il a été rappelé à l’auditoire que la course du
rêve aura bel et bien lieu le 09 mai prochain. Des nombreux sponsors sont annoncés au rang desquels les Brasseries du Cameroun, Orange, le Pmuc. Pour faire le point, nous avons rencontré le
maître des cérémonies qui est également Président du TGI du Moungo. Lisez-plutôt !
Scores 2000 : M. le président vous préparez l’Ascension du Mont Manengouba annoncée à plusieurs reprises,
pouvez-vous nous confirmer la tenue de cet événement le 09 Mai 2004 ?
Président Jean FOTSO : Je confirme définitivement la tenue de
la «Dream Race», l’ascension aura effectivement lieu à la date prévue. Toutes les commissions sont en déploiement et nous allons tenir une réunion avec le préfet pour constater l’état
d’avancement des travaux. Tout est en marche et on avance.
Scores 2000 : Qu’est ce qui a motivé le choix du terme «dream race» ?
Nous avons pensé que les Camerounais ne rêvent pas suffisamment. En réalité tout peut se vendre, il suffit de positiver ce qu’on
fait. Nous sommes dans une région qui est riche et nous voyons comment les pays développés fonctionnent, comment le sport peut être vecteur du développement, comment il crée des stars qui sont
vendus aux pays sous développés. Nous avons un devoir de développement et cela nous impose d’avoir un regard non seulement tourné sur les autres mais sur nous même. Nous devons avoir des idoles,
des modèles qui fascinent les jeunes et qui les amènent à se transcender, à tendre vers l’idéal. Donc «la course du rêve» c’est une course qui vise l’idéal ; amener les jeunes à rêver sur tous
les plans car loin d’être une simple compétition sportive, c’est une véritable fête avec des animations et du tourisme. Nous voulons faire de Nkongsamba un pôle d’attraction.
Scores 2000 : peut-on être fixé sur le point de départ de cette course et sur le kilométrage du trajet
?
Nous avons une commission technique qui se charge de ce point. Jusqu’à présent nous savons que l’un des points les plus
importants sera de partir de l’ancien stade Baressoumtou en traversant la ville. Nous avons également pensé démarrer à la place des fêtes. Nous hésitons encore entre ces deux points, mais c’est
moins important, nous voulons que le point choisi soit un symbole.
Scores 2000 : L’on sait que cette compétition va sans doute attirer de nombreux visiteurs dans la ville. Pensez-vous
que les structures d’accueil notamment les hôtels seront à la hauteur ?
Lorsqu’on fait du tourisme, ce n’est pas nécessairement pour habiter dans les hôtels. Il y a le camping, les gens peuvent
bivouaquer, vivre en plein air, partager la joie d’être en altitude avec nous ici. Nous voulons qu’on sorte de l’ordinaire, qu’on sorte de l’auberge pour vibrer en phase avec la nature. Certains
pourront rester dans les hôtels mais d’autres vont bien choisir un autre mode de séjour.
Scores 2000 : Compte tenu du fait que plusieurs ascensions sont organisées à l’instar de celle des Monts Cameroun,
Bakou et Bamboutos quelle sera la particularité de celle du Mont Manengouba que vous avez baptisée «Dream race»?
Nous ne voulons pas nous mettre au-dessus des autres, pas nécessairement, mais nous voulons mettre un cachet spécial sur la
fabrication des athlètes. Il faut que les gagnants sentent que quelque chose d’inédit s’est passée. C’est pourquoi un accent particulier sera mis sur les primes. Tout ce que nous aurons sera mis
à la disposition des athlètes, les gars doivent vivre de leur art, nous n’avons pas l’intention de gagner ou de garder quoique ce soit. La priorité pour nous sera d’améliorer la condition des
athlètes.
Scores 2000 : Peut-on avoir une idée du montant de la prime qu’empochera le vainqueur ?
Pas pour l’instant. Mais une semaine à l’avance tout le monde saura le cachet du gagnant. Les enfants en venant courir doivent
savoir qu’ils doivent gagner quelque chose de sérieux.
Scores 2000 : M. le président, à 3 semaines de cette compétition, peut-on avoir une idée sur le nombre d’athlètes
déjà inscrits ?
Notre commission technique s’atèle au recensement des athlètes. Mais il ne faut pas perdre de vu que Nkongsamba en regorge, les
militaires, les policiers et plusieurs élèves. Tous sont des candidats potentiels, sans compter qu’il y a des ligues soeurs qui appellent pour prendre des réservations.
Scores 2000 : Quel sera la périodicité et la fréquence de cette course du rêve ?
C’est évident, cette compétition sera annuelle, donc toutes les années au mois de mai, nous voulons en faire un
classique.
Scores 2000 : Pourquoi avoir choisi le mois de Mai lorsqu’on sait qu’en ce mois les pluies sont déjà de retour.
Allez-vous conjuguer avec les dieux du mont Manengouba ?
Je suis chrétien, je ne traite pas avec les forces de la nature. On s’en remet tout simplement à Dieu. Nous savons également
qu’au mois de mai, c’est la petite saison sèche, nous comptons là dessus et même s’il y avait de la pluie, cela n’ajoutera que du piment à l’événement. La compétition va durer trois jours, on
aura tout le temps de vivre l’événement.
Scores 2000 : Quelle envergure voulez-vous donner à cette compétition, nationale ou internationale?
Nous voulons que l’événement ait une envergure internationale dans les prochaines années. Nous sommes à la première édition et
nous comptons faire d’un coup d’essai un coup de maître. Plus les primes sont intéressantes, plus les athlètes même étrangers suivront surtout avec tout le folklore que nous feront
autour.
Scores 2000 : Qu’est-ce qu’un tel événement peut apporter aux populations , le panier de la ménagère peut-il en
tirer des dividendes ?
Un événement comme celui-ci mûrit avec le temps. Nous savons que toute la ville de Nkongsamba sera touchée. Nous allons mettre
le paquet au niveau de l’animation et de la sensibilisation. Quant au panier de la ménagère, je pense qu’avec le temps, quand tout le monde sera imprégné, il le sentira. Ne comptons pas que sur
cela, pensons au café qui est entrain de mourir. D’autres puissances devraient suivre notre exemple afin de sauver la ville ; notre souci c’est d’animer une ville qui se meurt.
Scores 2000 : L’on suppose que vous ne travaillez pas seul. Quels sont les artificiers de cet immense projet
?
Je suis content de dire un mot à l’endroit de ceux avec qui je travaille. Par ce que ce projet n’aurait pas été une réussite si
M. Emmanuel Ngollo Ngama, Délégué du Gouvernement, ne s’était pas mêlé corps et âme et si le préfet n’avait pas compris de l’affaire et accepté de coordonner tout ce que nous faisons. Je veux
vraiment les féliciter et les remercier pour le flair qu’ils ont eut devant ce projet. Par ailleurs, je remercie le délégué de la jeunesse et des sports du Moungo qui s’y mêle et qui est très
actif de même que M. Pascal Sialeu, l’une des têtes pensantes de l’affaire. Voilà les artificiers de ce projet et je pense vous assurer que nous travaillons en parfaite symbiose et ne formons
qu’un. Je ne saurais oublier la fédération qui est entièrement impliquée dans l’affaire. Je suis fonctionnaire, demain je ne serais plus là mais nous voulons planter un grand arbre qui produira
des fruits pour les générations futures.
Scores 2000 : Quels conseils en guise de conclusion?
Je veux que les athlètes sachent qu’ils sont nos rois. Ce sont eux les principaux acteurs de la fête et ils seront traités comme
des rois. Nous seront très attentifs à leurs conditions de séjour ici, des dispositions particulières seront prisent au niveau du triage pour éviter des incidents. Tous ceux qui vont arriver
sentiront qu’ils ont participé à une course, où le bien des athlètes était la priorité.
Entretien mené Par Sylvain Timamo
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