Il est question pour le président de l’Association citoyenne de défense des intérêts collectifs (Acdic) de faire signer aux candidats à l’élection présidentielle de 2011 un contrat social pour le développement de l’agriculture.
Fournir des semences, engrais et produits phytosanitaires aux exploitants agricoles, recapitaliser le milieu rural, faciliter l’accès à la propriété foncière, améliorer les techniques culturales et les équipements agricoles, améliorer les techniques de conservation et de transformation des produits et améliorer et faciliter l’accès aux marchés. Telles sont quelques propositions faites par l’Acdic, Actions Paysannes et Coalition souveraineté alimentaire dans le cadre du pacte pour le développement rural, une charte de développement des campagnes et de l’agriculture.
Pour la mise en œuvre de ces propositions, Bernard Njonga envisage de faire créer les pôles de promotion des cultures vivrières, des bassins de production spécialisés, d’instituer des subventions sous forme de prime à la production, prime à la commercialisation, prime à la conservation/transformation, lancer des projets agricoles structurant, créer une agence de promotion des produits locaux et de contrôle des importations des denrées alimentaires et créer une agence de lutte contre les déviances (corruption, détournement, oisiveté, paresse…) au sein des structures d’encadrement agricole. Le coût de ce pacte est estimé à 105 milliards pendant le septennat, soit 15 milliards par an.
A travers ce pacte entre candidat et électeurs, l’objectif visé est de contribuer de manière durable à la satisfaction des besoins d’alimentation des populations, au développement économique et social, c’est-à-dire une agriculture qui participe à la production et à la redistribution des richesses, en même temps qu’à la réduction de la pauvreté et des inégalités entre les régions et entre les Camerounais. Des actions qui permettront de garantir la sécurité alimentaire des populations, réduire la dépendance alimentaire nationale, créer de l’activité économique garantissant des revus à même d’améliorer les conditions de vie des populations rurales, adopter des mécanismes de financement appropriés et intensifier durablement des systèmes de production efficaces et générateurs de biodiversité.
« Elles (les associations, Ndlr) attendent des candidates et des candidats à cette élection qu’ils s’engagent par écrit à mettre en œuvre, s’ils sont élus, les propositions contenues dans ce pacte lors du prochain septennat. Elles et tous les signataires de la déclaration s’engagent, pour leur part, à soutenir les candidates et les candidats qui auront signé ce pacte. Elles évalueront ensuite chaque année le degré de mise en œuvre de ces recommandations et publieront les conditions de cette évaluation », précise le document. La première action immédiate sera le soutien et le vote en faveur des candidats à l’élection présidentielle d’octobre 2011 qui auront signé ce pacte pour le développement.