Georges Christol Manon : AU-DELA DES MOTIONS DE SOUTIEN

Lorsque le 24 Mars 1985 à Bamenda, le RDPC naissait, très peu étaient ceux qui pouvaient parier sur la survie de  ce nouveau né.

26 ans après sa naissance, le RDPC  est là, vivant et plus fort que jamais et peut, à juste titre, s’enorgueillir d’avoir su traverser tous les écueils rencontrés sur le chemin de la marche vers son destin, celui d’une formation politique fière de sa contribution irremplaçable à l’œuvre d’édification de la nation Camerounaise.

 Dans ce cheminement, certains  points saillants méritent d’être relevés.

Ainsi, au plan politique la démocratie est devenue une réalité incontestable ; au plan économique, la croissance est retrouvée avec en perspective l’ambition de faire du Cameroun un pays émergent à l’horizon 2035 ; au plan social, les conditions de vie des citoyens s’améliorent et les acquis majeurs que sont la paix et l’unité nationales se consolident chaque jour davantage. 

Il faut pourtant le dire. Cette aura dont ce prévaut aujourd’hui le RDPC, il la doit à un homme, Paul BIYA, fondateur et Président National du Parti qui, depuis son accession à la magistrature suprême en 1982, n’a cessé de nourrir de grandes ambitions pour son pays, le Cameroun.

 La célébration de ce 26ème anniversaire du portail a été l’occasion pour les militants, de manifester une fois de plus leur soutien et leur indéfectible attachement à leur Président, à travers réunions, marches et autres motions de soutien. 

Ces formes d’expression de la foi militante, en ce qu’elle constituent dans la vie du parti des moments privilégiés de resserrement des rangs autour de leur Président National et de ralliement de la flamme militante, ne peuvent qu’être saluée et encouragées en raison de leur impact sur la conscience populaire. 

Toutefois, ces motions de soutien ne sauraient, en raison de leur caractère circonstanciel et au regard de la pratique militante au quotidien, constituer des indicateurs véritablement pertinents pour mesurer notre engagement militant ou l’efficacité de notre parti. 

Il nous parait donc nécessaire d’explorer d’autres modes d’expression au travers desquels le militant manifesterait de manière plus concrète son soutien et sa reconnaissance au Président National, Son Excellence Paul BIYA. 

A cet égard, notre première proposition repose sur un préalable consistant à créer au sein du Parti  des conditions nécessaires à l’éclosion d’un nouvel état d’esprit fondé sur le service et la fidélité enfin de susciter un nouveau type de militant plus enclin de servir que de se servir du Parti. 

Ces nouveaux militants, véritables combattants engagés, constitueraient des groupes de réflexion et d’action  concrète au sein desquels des stratégies seraient définies et des moyens mobilisés pour accompagner véritablement le Président National dans tous ses combats. 

Il s’agira alors, dans ce nouvel environnement pour le militant, de se dépouiller totalement de la mentalité d’éternel assisté et que l’on observe jusqu’ici pour se muer en hommes d’action œuvrant inlassablement pour le renforcement et l’épanouissement du Parti. 

C’est à ce prix, et ce seul prix, nous semble- t-il, que l’avenir du RDPC en tant  que Parti leader pourrait être assuré et que nous continuerons remporter des victoires dans un contexte de rude concurrence qui se profile à l’horizon. 

Notre deuxième proposition tient à un devoir reconnaissance. En effet, les motions de soutien passent et s’effacent de la mémoire du peuple très  souvent versatile.

 Qu’on le veuille ou non, nous affirmons et soutenons que le Président BIYA aura su, depuis son accession à la magistrature suprême en 1982, marquer d’une empreinte indélébile notre époque en faisant résolument entré son pays dans la modernité d’une part, et d’autre part à travers sa contribution significative et remarquée à la restitution des problèmes de notre monde.

A ce titre, il nous semble qu’il mériterait largement de la part non seulement des militants du RDPC, mais de tous les Camerounais de bonne foi d’une autre forme de soutien, porteuse celle là, d’une valeur symbolique  et historique, en reconnaissance à son engagement politique au service de ses concitoyens  et de l’humanité. Comment en effet comprendre qu’à ce jour le nom de ce grand homme ne soit encore attaché à aucune œuvre ‘rue, monument, oeuvrages…) afin de pérenniser dans la mémoire collective et individuelle, pour le présent et l’avenir, ces grands hommes qui font l’histoire d’un pays. Il serait temps d’y penser. Le débat est ouvert.

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