amener le gouvernement de la République à adopter une Loi unique sur les syndicats

Les syndicalistes Camerounais sont déterminés à amener le gouvernement de la République à adopter une Loi unique sur les syndicats.Selon Jean Marc Bikoko, Président de la Centrale Syndicale du Secteur Public(CSP), les revendications des différentes confédérations syndicales du pays découlent du fait que "depuis 1990, la Loi sur les associations au Cameroun a prévu à son article 5 alinéa 4 que les partis politiques et les syndicats sont régis par des textes particuliers.

Ainsi depuis 1990, les partis politiques ont leur loi et 21ans après, les syndicats n'en n'ont toujours pas".C'est dans ce contexte que les syndicats ont élaboré un avant projet de Loi à l'attention du gouvernement.C'est également dans cette mouvance que la CSP et les autres Confédérations syndicales ont organisé une tournée nationale pour informer les travailleurs sur cette situation, leur permettant de s'approprier cet avant projet de loi et le supporter.

Le 16 mai 2011, plusieurs Confédérations se sont encore réunies à Yaoundé dans le cadre d'un atelier d'informations et d'échanges sur cet avant projet de loi.Les participants à cette rencontre de Yaoundé avaient parlé de la mise en place d'un Comité de suivi et l'évolution de cet avant projet de loi au travers des différentes instances.Pour Pierre Essindi Minkoulou, Président Confédéral de la CTUC (Confédération des Travailleurs Unis du Cameroun),"Il reste maintenant à faire un lobbying car dans le système camerounais, c'est le gouvernement qui présente les projets de Loi.Il faut donc trouver des actions à mener pour que ce projet de Loi arrive sur la table des députés à l'Assemblée Nationale".

La présidente confédérale de la CCT, Antoinette Mebiame Tangono,épouse Ekoan,estime pour sa part qu'il faut "essayer de rallier le plus grand nombre de travailleurs à notre cause".Pour la présidente de la Confédération Camerounaise du Travail , il est important que tous les travailleurs se mobilisent pour que la Loi sur les syndicats existe au Cameroun. "C'est une question de survie des syndicats" dit-elle.

Selon Jean Marc Bikoko, "La session de juin étant déjà proche, on a espoir que celle de novembre sera la bonne pour que ce projet de Loi soit présenté aux députés". Mais au cas où le gouvernement reste sourd à cette revendication syndicale,les syndicalistes n'excluent pas l'éventualité d'un recours à des grèves ou à des sit-in dans la capitale et à l'intérieur du pays.Ce qui pourrait alors plonger le Cameroun dans des troubles socio-politiques qu'on peut pourtant éviter dès à présent.Jean Marc Bikoko qui a pour slogan "un autre syndicalisme est possible" au Cameroun, dénonce le "syndicalisme d'accompagnement", et prône un "syndicalisme libre et indépendant".

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