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26 mars 2016 6 26 /03 /mars /2016 15:24
Allocution de Nja Mbu’ Nana TCHAPTCHET, Président du Conseil des Chefs de Communauté Bamiléké du Noun prononcée lors de l’installation du Chef de la Communauté Bayangam de Foumban le 20 mars 2016

Leurs Majestés les Chefs des familles Bamboutos, Haut-Nkam, Hauts-Plateaux, Koung-Khy, Menoua, Mifi,

Mesdames et Messieurs,

Chers invités.

Le moment tant attendu est enfin arrivé, nous allons tout à l’heure procéder à l’installation d’un digne fils du pays comme Chef de famille de la Communauté Bayangam à Foumban et ses environs en remplacement de Sa Majesté feu Timamo Jean-Paul de regretté mémoire.

Avant donc de procéder à cet événement combien grandiose, qu’il me soit permis de livrer en quelques mots à votre intention un aperçu sur ce qu’est le Conseil des Chefs des familles Bamilékés.

Ce Conseil était tout d’abord un vaste regroupement de plusieurs entités transportées hors de leur terroir natal pour se déverser à Foumban et ses environs un peu avant la première guerre mondiale semble-t-il. Ceux-ci exerçaient le petit négoce probablement la vente de colas et certains produits de premières nécessités, avant de s’installer définitivement comme commerçants, agriculteurs ou artisans.

Comme vous en doutez peut-être, il y a de cela un peu plus d’un siècle que nos ancêtres habitant provisoirement la localité de Foumban avaient bien voulu créer une grande réunion familiale dans la ville, sous la conduite d’un représentant, le feu NODOM Joseph, président de tous les Bamilékés, et ceci dans le but de rassembler tous les fils et filles qui à l’époque aveint élu domicile dans le pays.

Le but initial de ce rassemblement était entre autre objectifs primaires, la récupération des impôts des différents membres afin de les verser à l’administration et aux chefs en charge à l’époque car le respect de la légalité républicaine et de l’autorité traditionnelle restent et demeurent un principe sacré pour le peuple bamiléké.

Ce principe de respect de la légalité nous avait ramené à faire renaître de nouveau, cette volonté indubitable dans un conseil à valoriser, tout en continuant à faire prôner les mêmes vertus donc la solidarité et l’entraide mutuelle entre les membres des différentes familles, afin, d’assumer en harmonie le meilleur encadrement de tous les ressortissants Bamilékés et leur petite famille en résidence dans le Noun, aux travers des assises d’information et d’éducation dans le cadre des réunions familiales dans chaque communauté.

Mais contrairement aux prévisions, la mort brutale de l’un de ces derniers encadreurs du regroupement, le regretté MOTCHOUANG Justin, mi fin à cette démarche et l’éteignit durant douze ans pendant lesquels la structure de rassemblement va se désagréger.

Alors, en 1992, à la suite du départ à l’au-delà de Sa Majesté, le Sultan Roi des Bamoun, un groupe de Chefs de famille Bamiléké se remobilisa en vue de ressusciter cette famille Bamiléké en déclin, pou préparer à son niveau les funérailles du grand Monarque dont la disparition pesait de tout son poids sur la population d’adoption.

A la longue, la bonne marche de ce nouveau regroupement avait suscité chez les grands membres de cette nouvelle structure de toutes les familles Bamilékés du Noun dans son ensemble, l’ardent désir de fraternité et d’entraide mutuelle.

Notons que ce milieu, loin d’être un cadre de concurrence déloyale en matière de comportement ou de suffisance matérielle, est un milieu fondamentalement voué à l’encadrement traditionnel de tous ses fils sans distinction aucune. Ainsi donc, ce sont ces chefs de famille sans exclusive qui sont décidés de commun accord à pérenniser l’œuvre de ceux qui nous ont précédé.

Ainsi donc fut crée le Conseil des Chefs de famille dont la toute première assise eut lieu le 20 août 1992 au domicile de NJI TAGUE Théodore désigné représentant des chefs des familles bamilékés dans le Noun.

Les représentants de ces chefs de famille en présence prirent part à la toute première assise du conseil qui avait formé la toute jeune assemblée constitutive qui désigna son représentant comme cité plus haut.

Le Conseil des Chefs nouvelle formule était un rassemblement apolitique et laïc ayant en outre d’autres objectifs, comme :

  • Rapprocher les membres les uns et les autres,
  • Encadrer tous les ressortissants d’outre-Noun,
  • Amener les membres à se donner mutuellement des conseils
  • Consolider l’esprit d’entraide entre les membres en cas d’événement heureux ou malheureux
  • Eduquer et informer les membres sur les différents problèmes de la vie active.

Pour mener à bien les objectifs ainsi consentis, le conseil des chefs de familles s’était doté d’un organe exécutif, bien structuré, ainsi, la mise en place de cet organe à caractère tradi-social avait permis d’évoluer dans la paix et la concorde pendant plus d’un quart de siècle.

Le Conseil des Chefs de familles avait aussi tôt commencé ses œuvres par :

  • L’encadrement à travers les visites régulières dans les différentes familles,
  • L’encadrement de la population par une intense activité culturelle et sociale à travers nos chefferies dans le but d’entrer en contact avec la population en profondeur,
  • Sauvegarder les intérêts de la communauté dans divers domaines,
  • Le conseil des Chefs de famille travaillant dans légalité avait reçu le récépissé de dépôt d’association N°746/RDDB/F32/BAPP du 29 septembre 1998 conformément aux dispositions de l’article 07 de la loi numéro 90/053 du 19 décembre 1990 portant sur la liberté d’association.

Depuis 1992, nous avons eu à installer 11 Chefs dès la mise en exécution du Conseil, d’autres Chefs des familles en remplacement des anciens décédés.

Nous citerons de regretté mémoire :

  • le Chef Menoua,
  • le Chef Bamboutos,
  • le Chef Batoufam,
  • le Chef Koung-Khy
  • le Chef Bangang-Fondji
  • le Chef Bangou
  • le Chef Bayangam.

En ce jour solennel, nous allons procéder à l’installation du nouveau Chef de la famille désigné à son sein par la famille Bayangam selon les règles de bienséance.

Après cette désignation, la famille a fait appel au Conseil des Chefs de famille pour signifier ce choix populaire.

Oui la famille Bayangam a désigné son digne fils en la personne de Maître KAMSU Joseph Gentil a qui nous demandons de se présenter pour les cérémonies d’usage.

Voici, Majestés, Mesdames, Messieurs, Honorables invités, le bref aperçu que je tenais à vous présenter.

Merci pour votre bienveillante attention.

Fait à Foumban le 20 mars 2016

Nja Mbu’ Nana TCHAPTCHET

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  • Sylvain Timamo
  • Sylvain Timamo est journaliste camerounais et depuis quelques années,il est éditeur du journal Scores 2000. Propriétaire du Magazine International Culturel et Touristique "Le Chasseur".
  • Sylvain Timamo est journaliste camerounais et depuis quelques années,il est éditeur du journal Scores 2000. Propriétaire du Magazine International Culturel et Touristique "Le Chasseur".

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